Journées papetières :
donner envie et motif à déplacement
A quelques semaines de la tenue du congrès de l'Atip (Association technique de l'industrie papetière), Patrick Sombret, son directeur, fait le point sur les activités de l'association.
Après deux années de mise en sommeil pour cause de Covid, l'association a repris ses activités l'année dernière, en 2021, avec la tenue d'une journée technique en septembre consacrée aux énergies du futur au centre R&D d’EDF à Saclay suivie en novembre, d'une journée conférence co-organisée avec la Copacel à Paris.
Pour cette année 2022, l'Atip a retrouvé un rythme normal avec deux journées techniques. La première, en mars, autour du thème de la sécurité, a remporté un vif succès d'autant qu'elle s'accompagnait de la visite du site de la papeterie de Condat avec la reconstruction de la machine 8 convertie à la production de dorsal. Plus de 70 personnes avaient fait le déplacement, même parfois plusieurs représentants d'une même usine.
La deuxième journée technique, en juin, sur l'intelligence artificielle, chez Acoem à Lyon, a donné lieu à de bonnes interventions et permis de nombreux contacts.
Un congrès qui renoue avec les traditions
Troisième point fort de l'année, les 8 et 9 décembre prochains, la tenue du congrès de l'Atip, de nouveau en collaboration avec Copacel. Le succès rencontré l'année dernière par la journée papetière de novembre nous a incité à renouer ce partenariat en enrichissant le programme. Il s'agit de donner envie et motif à déplacement, en regroupant des événements communs. Ainsi, l'Afifor, association de la filière formation, participera tout comme le CTP ou encore les utilisateurs de chaudières de récupération qui feront leur journée annuelle dans ce cadre. Notre ambition étant de faire un événement commun à la papeterie.
On l'aura compris, cette année, le format du congrès sera plus dans la tradition de l'Atip, sur deux jours et avec une exposition, donc des stands de fournisseurs de 9 m2. 30 exposants sont attendus dont de nouveaux exposants, ce qui est très intéressant.
Copacel interviendra donc le 8 décembre autour du thème : Sommes-nous entrés dans une ère de tensions durables sur l'énergie et les matières premières ? Pour tenter de répondre à cette question, Philippe Chalmin, professeur émérite d'histoire économique à l'université Paris-Dauphine, François Kalaydjian, directeur économie IFPEN et Philippe d'Adhémar, président de Copacel.
Le programme technique de l'Atip proposera, pour sa part, des conférences binômes papetier-fournisseur. Le CTP et Pagora LP2 montreront dans un showroom les innovations produits papetiers. Sans oublier le traditionnel concours des Palmes de l’Innovation pour les fournisseurs et le dîner du 8 décembre dans le cadre prestigieux du Cercle National des Armées, place Saint-Augustin.
Nous avons de nouveau choisi Paris pour répondre à la demande du plus grand nombre pour un lieu central. Et c'est la Grande Crypte, près de l'Etoile, qui accueillera la manifestation, un lieu spécialisé dans la tenue d'événements, conférences, salons ou expositions.
L'année prochaine, en 2023, nous prévoyons de nouveau deux journées techniques, en mars et en juin, peut-être sur l'environnement et l'énergie qui sont deux thèmes possibles, suivies de notre congrès de fin d'année.
Quel regard jetez-vous sur l'industrie papetière ?
Notre industrie pâtit toujours d'une mauvaise image. Mais elle s'est emparée depuis longtemps de sujets comme l'énergie et a été plutôt précurseur en matière de décarbonation et d'environnement. Ici aussi nous sommes à la recherche de salariés. Ce qui pose problème réside bien plus dans les contraintes horaires que dans la rémunération. Mais je suis optimiste pour l'avenir. Le secteur est dynamique et a pris le virage de l'utilisation des machines avec les reconversions.
encadré
PROFIL
Patrick Sombret connaît bien l'industrie papetière. Et pour cause. Après des études d'ingénieur à l'EFPG, il a occupé plusieurs postes de direction, notamment quatre ans et demi chez Tembec, puis chez Fibre Excellence. Après quoi en 2014, il quitte le milieu pour racheter une librairie dans les Alpes de Haute Provence qu'il développe avant de la revendre et de revenir dans le monde papetier par le biais de l'Atip.